dimanche 30 janvier 2011

Journée : l'émergence d'un réseau de FabLab en France


Retour sur la journée du 9 décembre 2010 à la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris : La FING a organisé une journée sur l'émergence d'un réseau de FabLab en France. Première impression : une journée très riche réunissant une bonne centaine de personnes, issues de milieux très variés : des étudiants, des designers, des fanas du numérique, des hackers, des sociologues, de nombreux porteurs de fablabs ou d'autres formes d'ateliers. Le tout animé par Jean-Michel Cornu.

Des fablabs en projets ou opérationnels ont été présentés :
- Artilect à Toulouse : premier fablab créé en France.
- Ping à Nantes : association ressource pour des projets innovants dans les usages sociaux et culturels du multimédia. Un fablab est à l'étude.
- Net-Iki : association qui porte l'installation d'un réseau haut-débit en milieu rural dans le Jura. Dans la foulée, le Fablab Net-Ki est en cours d'installation dans une ancienne école.
- Fablab EPPS : projet de fablab sur le plateau de Saclay (région Parisienne) pour créer un endroit d'échange entre chercheurs universitaires et industriels sur le plateau.

Peter Troxler (Fab Folk d'Amsterdam) accompagne la création de fablabs en Europe et ailleurs. Il a notamment présenté différents modèles économiques de fablabs. La majorité est porté par des institutions publiques (universités ou structures publiques comme des musées ou des centres d'initiation au numérique). Quelques fablabs fournissent des services ou réalisent des maquettes ce qui permet un auto-financement partiel. D'autres - rares - fablabs sont financés par des partenaires industriels. Ces 2 derniers modèles peinent à se développer probablement parce que les bénéfices, et pas seulement ceux sous forme d'espèces sonnantes et trébuchantes, sont loin d'être encore connus et documentés. Cela deviendra une nécessité d'associer des financements publiques avec des ressources en propre pour assurer le développement de nombreux autres fablabs.

A noter que lors d'un atelier, nous avons longuement discuté de la mise en oeuvre des licences ouvertes et surtout des Creative Commons. Plusieurs notions de base ont été rappelées et leurs applications dans le cadre de la production d'objets par des fablabs a été discutées. Les licences Creative Commons ont surtout été développées pour partager des oeuvres et des réalisations numériques. La question sous jacente au débat portait sur ce qui pouvait se passer lorsque l'on parle d'une production numérique (sous forme de schémas techniques) qui donne lieu à la production d'objets matériels pouvant être diffusés individuellement ou pouvant être modifiés à partir des plans. D'autres questions n'ont pas trouvé de réponse et il est sur qu'il faudra expérimenter pour cerner ces interrogations.

Pour conclure ce post tardif sur le sujet, un article de fablabsquared donne un aperçu complet de la journée.

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